..Toi qui entres ici, abandonne tout espoir de trouver un contenu sérieux. Ici, on dérise, on batifole, on plaisante, on ricane.

mardi 8 mai 2012

Mithridatisation


Notez le joli couvre-chef. Quel dommage que la mode en soit passée !



Il semble bien que nous soyons partis pour 5 ans de gôche. Selon ce que disent journaux, radios et télévisions, et cela de manière si unanime  que, malgré la défiance qu’ils m’inspirent, j’en suis réduit à les croire, M. Hollande aurait été élu président.  Ce qui signifie en clair que nous risquons de nous voir, encore plus qu’aujourd’hui submergés par une vague  de discours gnangnans et de propos haineux. Toutes choses hautement désagréables pour des oreilles fières et pures. 

La question se pose donc de savoir comment, face à cela, éviter poussées d’urticaire et ulcères et d’ainsi conserver ce bon sourire qui caractérise le réac et en fait un compagnon apprécié de tous.

De manière générale, l’homme (et bien entendu la femme) préfère ne fréquenter que des gens qui partagent ses idées et ne lire que des écrits qui renforcent ses opinions. C’est une question de confort. Certains, libérant l’explorateur qui se tapit au fond de leur âme, s’aventurent en terre ennemie. Ils en reviennent hilares ou indignés selon leur tempérament. Tout le monde n’a pas cette force d’âme ou cette perversion.

Ce qui est dangereux, c’est d’être surpris. Vous êtes là, bien installé dans vos certitudes et paf !,  au moment où vous y attendez le moins, vous vous prenez un discours gauchiste en pleine poire. Votre première réaction est de penser que vous avez mal entendu, que ce sont là des propos de martiens, que personne au XXIe siècle, en France, le pays des droits de l’homme du bilboquet et de la tartiflette, ne saurait tenir discours si insensé. Vous vous pincez et vous réalisez que non, vous ne rêvez pas, l’auteur de ces paroles est bien humain. Muet, vous pourriez le prendre pour votre semblable. Mais la crapule est volubile et une infinie souffrance vous submerge soudain. Une écume verte apparaît aux commissures de vos lèvres avant de s’échapper à flot par votre bouche et vos narines tandis que,  terrassé, vous vous trémoussez comme un ver coupé en hoquetant en vain des « Pitié ! Pitié ! » .

C’est ce qu’il faut éviter.

La seule solution, est, à l’exemple du bon roi Mithridate VI, de renforcer sa résistance en absorbant des doses progressives de poison afin de s’immuniser. Tout est dans la progression. Aux plus sensibles, je conseillerai de commencer par lire quelques articles du Figaro. Si ça se passe bien, on peut passer au Point voire à l’Express. Si des nausées se font sentir lors de ces dernières lectures, ne lisez d’abord que les titres des articles. Ensuite, lisez une ligne sur deux (vous n’y perdrez pas grand-chose pour ce qui est du sens) puis, quand vous vous sentirez prêt, lisez tout. Si aucune poussée de boutons ne se manifeste, vous pourrez passer à des choses plus fortes. Suivant la même méthode, vous pourrez vous attaquer au Monde, à Libération voire aux Inrocks. Soyez cependant prudents et raisonnables : Ne lisez JAMAIS plus d’un article. Trop de témérité peut engendrer une  crise  et de plus vous avez mieux à faire de votre temps. 

Pour les autres média, vous pourriez commencer par suivre le 13 heures de Pernaud, puis passer au 20 heures de la 2 avant de vous aguerrir en suivant « Envoyé spécial » des sœurs sourire. Si tout va bien, essayez France Inter (Radio de Service comique™) mais à très faibles doses d’abord et en choisissant prudemment  vos tranches horaires. Commencez pat le 5-7 et quand vous êtes prêts, passez au 7-9 (volume au minimum, d’abord). Si votre résistance le permet, allez jusqu’à Pascale Clark et quand vous serez blindés, essayez un chouïa de Mermet. Quoiqu’il ne soit pas nécessaire d’aller jusque là, les tristes clowns  citoyens qui s’y expriment étant heureusement rares et ne se rencontrant que dans des endroits où aucun(e) homme (ou femme) de goût n’irait s’aventurer.

Voilà. Je pense qu’en appliquant cette méthode, vous devriez survivre sans trop de dégâts aux cinq années qui se profilent. Soyez prudents cependant. Ainsi, moi qui vous cause pas plus tard qu’à l’instant, j’ai présumé de mes forces et dû battre en retraite : sur la RSC, Pascale Clark recevait l’immonde bouffon ce sale petit vieillard haineux de l’excellent comique Guy Bedos. Je crois que malgré mon entraînement  si je n’avais tourné le bouton, j’eusse été incapable de terminer mon billet.  

 Prudence et courage, donc !

32 commentaires:

  1. "Notez le joli couvre-chef. Quel dommage que la mode en soit passée !"

    Vous croyez qu'on va pouvoir relancer la mode du béret ?
    Ca servira d'étoile jaune.

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    1. Bonne idée le béret, surtout que posé légèrement de guingois sur la tête, ça ma va très bien.
      J'ai pas eu le temps encore de lire le texte.

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    2. Attention, Carine ! Che Guevara portait le béret. Ça pourrait prêter à confusion...

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    3. Oui, c'est vrai.
      Faut lui adjoindre le cabas et la baguette.
      Plus de confusion possible.

      Faudrait que Dolce/Gabbana se penchent sur la commercialisation du package. Ou le divin Karl.

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    4. Avec béret, cabas (d'où sort une botte de poireaux) et baguette plus de confusion possible.

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  2. Essayez ça quand vous serez un peu accoutumé: http://comite-de-salut-public.blogspot.fr

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    1. Pangloss, avez-vous imaginé le nombre de lecteur que vous pouvez tuer, avec ce blog ? C'est une arme de destruction massive, là.

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    2. Oh mais CSP, je connais ! Il y a du Léon en lui !

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    3. @ Al West
      Vous avez raison : j'ai commencé à lire. J'ai dû vote arrêter car j'étais au bord de la crise cardiaque.

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    4. @ Al West
      Vous voyez, "vote" au lieu de "vite" !
      Comme on dit par chez nous, il y a déjà du mal de fait.

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  3. On -enfin, je- lit(s, donc) ici ou là qu'à gôche, on s'ennuierait de ne plus avoir le Président (d'un jour, Président, toujours :p) Sarkozy à démolir, j'ai plutôt l'impression qu'ils s'acharnent. 36 heures qu'ils ânonnent que le Président Sarkozy n'avait pas été clair sur ce qu'il allait faire. Il a été on ne peut plus clair, il s'efface. Merde, quoi !

    Je croyais avoir touché le fond de la mauvaise foi avec ma banquière, je constate qu'à gôche, c'est encore pire. Si ça se trouve, ma banquière est gôchisse !

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    1. Ça ne m'étonnerait qu'à moitié ! La banquière gauchisse et la bonne-sœur communisse sont les deux piliers de la victoire hollandisse.

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    2. Voulez-vous dire qu'en plus, elle serait Dominicaine ? Non, non, ce n'est pas possible. À moi les murs, le sol se dérobe ! Il y a quand même une histoire de bouche ouverte qu'ilm serait plus facile d'avoir que le bras tendu, mais là, qu'on ne me parle plus du Quéquet's !

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  4. le pays du bilboquet et de la tartiflette

    Comment vous dire? Vos références sont terriblement franchouillardes, pour ne pas dire moisies.
    La France est aussi le pays de la lutte à l'huile (Yağlı güreş) et du couscous, et ce depuis toujours.
    Il serait temps de vous mettre au goût du jour Jacques Etienne ou vous finirez par avoir des ennuis.
    Alors, le changement c'est maintenant.

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    1. Oh, vous savez j'ai dit ça comme j'aurais dit "le pays du balafon et du tiep bou diem"...
      N'y voyez pas malice...

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  5. Dommage, votre texte - ou prescription - n'évoque pas clairement le cas Pulvar. Le risque d'automédication du samedi soir n'est donc pas écarté.

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    1. À moins que Clarke soit considérée comme un générique...

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    2. En fait, je ne regarde jamais Mme Pulvar. Disons que Mme Clark est comme vous le dites un archétype..

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    3. N'importe comment, critiquer Mme Pulvar est cruel. Un peu de charité, que diantre ! Vous ne trouvez pas que coucher avec M. Montebourg est une punition suffisante ? Mettez-vous à sa place ! Sans compter qu'il lui arrive peut-être parfois d'avoir à parler avec lui...

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    4. Que je me mette à la place de Pulvar couchant avec Montebourg ?!?!
      Ce n'est plus de la mithridatisation. C'est de la déviance.

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  6. Jacques-Etienne

    Si un jour veut que nos chemins se croisent, ma chère épouse ou moi même nous vous ferons un excellent Mafé.

    Quant au coucous, il déjà un des plats préférés des français sauf pour ma pomme , je lui préfère le bassi salté, quoiqu' un bon Yassa ou un Soupakendia.

    Pour la Mithridatisation, je suis fonctionnaire alors je ne crains plus rien car j' ai réussi à rester moi même.

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    1. Merci pour l'invitation.
      Le poulet yassa, je connais, mais il y a si longtemps que je ne m'en souviens plus !

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    2. Nous écouterons ceci,

      http://www.youtube.com/watch?v=KJ3IHlo2mmo

      La recette du Yassa est simple :

      Attrapez un blanc* encore jeune , le trempez dans du citron avec des oignons, laissez macérer une nuit ensuite faire cuire à feu doux accompagnez le tout de riz et du bissap.

      * Vous pouvez remplacer le blanc par du poulet mais c'est moins goûteux.

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    3. Vu mon âge, je serais bien en mal de faire un blanc correct... C'est dommage ! Ce serait une belle fin !

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  7. Comment avez-vous fait ?
    Dans votre quatrième paragraphe vous semblez donner la description parfaite du déroulement des conversations que je peux avoir en ce moment avec mes enfants !
    Pour le reste de vos conseils, vous m'excuserez de ne pas les suivre, ce serait suicidaire pour moi.

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    1. Votre réaction est normale, Mildred et je comprends votre prudence. Moi-même j'ai du mal. Je viens de couper la radio car entendre Mermet est vraiment au-dessus de mes forces !

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  8. Excellent bravo!
    Soyons justes, nous avons eu l'occasion de bien mous mithridatiser pendant le quinquennat de Sarko et même
    avant, mais le fait que vous ayez rédigé l'ordonnance
    préviendra sûrement pas mal d'accidents vasculaires
    cérébraux. Vous passez donc, dès maintenant, au rang de
    bienfaiteur de l'Humanité, du Monde ou même des
    Inrokputrides.
    Félicitations, donc et amitiés.

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    1. Merci Nouratin. En effet, le rôle de bienfaiteur de l'humanité me va comme un gant!
      Amicalement.

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  9. A propos de mithridatisation, j'apprends cher Jacques Étienne, et de ce matin même sur la même radio -à l'heure ou ânonne Giordano dont, fort heureusement, une obligation professionnelle me préserve presque chaque jour- qu'un jus de citron avalé avant chaque repas protégeait de pratiquement tout poison. Nous voilà donc prévenus.

    Amicalement.
    Al.

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    1. Si je vous suis, je devrais donc n'écouter la RSC que le soir, après avoir bu mes quelques Ti punch que j'agrémente de citron !

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  10. En tous cas, blogspot s'est enfin mis à l'heure et ça, c'est une VRAIE bonne nouvelle.

    Alléluia et Allouh Abkar je-ne-sais-quoi... le Président Normal™ !

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    1. Bon sur, ais c'est bien sang ! On a arrêté de commenter à l'heure de L.A. ! Ce quinquennat commence VRAIMENT bien.

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