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dimanche 22 juillet 2012

De la phobophobie




Selon certains, la phobie serait  une maladie très répandue. Elle consiste en une crainte excessive, maladive et irraisonnée de ceci ou de cela. Selon ces mêmes certains, elle affecterait de préférence les gens de droite. Ou plutôt ceux qu’ils taxent d’extrémisme droitier. Les principales phobies seraient l’islamophobie et la xénophobie. J’ai déjà exprimé ce que je pensais de cette dernière.  Quand à la phobie de l’Islam, je ne m’en sens pas plus atteint que ça.

Pourtant aux yeux du clan du bien, je dois, comme tous les « Réacs »,  souffrir gravement des deux principales phobies qui lui font mal et peur. Si j’affiche un logo « certifié réacosphère » c’est plus par autodérision que par adhésion à je ne-sais-quel passéisme. J’ai, il y dix mois, précisé ma position sur ce point. N’étant pas encore gâteux, je ne me lancerai pas dans une resucée de cet article. Disons simplement que je crois au progrès ne serait-ce que parce qu’il est inévitable mais que le progrès ne consiste pas à  adhérer sans réflexion au contenu  que la gauche qui tend à confisquer ce terme en donne. Ainsi, bien des aspects de la vision de l’évolution du monde  selon Nicolas me paraissent tout  à fait raisonnables et je n’hésite pas à le dire. Le passéisme n’est pas mon truc.

Maintenant entre la phobie et une vision parfaitement exacte des choses il y a la place pour bien des nuances.  Sans être murophobe on peut éviter de foncer à tombeau ouvert vers les murs. Si l’Islam n’est pas ma préoccupation principale, je ne souhaite pas pour autant que s’installe en France une forte minorité clairement  enracinée dans cette religion. Parce que ça nuit à l’homogénéité culturelle  du pays et qu’une trop grande hétérogénéité, toujours selon moi, nuit  à terme à sa paix intérieure. Idéalement je souhaiterais l’assimilation totale des minorités. Le « melting pot », oui. Le multiculturalisme non. Eh bien de telles positions vont pousser certains à me taxer d’islamophobie, de xénophobie et bien entendu de racisme. Ce  qui est  tout sauf rationnel. Pourquoi taxer de phobie ce qui n’est qu’une divergence d’opinion sur ce qui est souhaitable ou non pour l’avenir de la société ?

C’est là je qu’intervient le concept de phobophobie. Le phobophobe voit des phobies partout. Et ça lui fait peur. Une crainte irraisonnée, maladive, excessive. Tout de suite il s’imagine que les phobiques qu’il imagine vont nous ramener aux  « heures les plus sombres de notre histoire ». Il a des visions apocalyptiques : expulsions, persécutions et bien sûr exterminations. Voilà à quoi ne peut manquer de mener toute divergence d’avec ses propres convictions. Alors, au nom de la défense du bien, il se laisserait bien aller à devenir totalitaire. Animé par la même angoisse irraisonnée qui pousse l’arachnophobe à souhaiter l’éradication totale de l’araignée, le phobophobe  en vient à souhaiter la disparition de tous les phobiques que suscitent ses fantasmes. Quand on en n’a pas une peur panique la présence d’un arachnide n’est rien. On n’en veut pas plein sa maison mais elle ne gêne pas plus que ça. Quand on souffre de cette phobie particulière elle se transforme en drame. On ne peu rester dans la même pièce. On ne pourra y rentrer qu’une fois la bête écrabouillée. Car à ses yeux elle constitue un danger terrible. Alors qu’en fait…

Le problème, c’est que la phobophobie, sans être devenue universelle, loin s’en faut, est entretenue  par un courant de pensée assez répandu. Il est de règle, dans le discours politique correct, de transformer de simples opinions en vérités indiscutables. Ainsi apparait-il inacceptable de trouver ridicules  un métissage présenté comme obligatoire ou un multiculturalisme déclaré salutaire voire nécessaire.   

Cela a pour conséquence de mettre dans le même panier les modérés et les extrémistes (car il y en a aussi !). Au risque de transformer les premiers en phobiques…

12 commentaires:

  1. Ce qui me rappelle ceci: http://amiralwoland.wordpress.com/2010/11/23/non-mais-cest-moi-qui-doit-etre-phobique/

    Au final, ce n'est qu'une variante de la vieille technique communiste qui fait de tous les opposants des malades.

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  2. Tout à fait : les opposants sont des malades... ou des monstres !

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  3. Vous m'en voudrez certainement, vous pourrez m'effacer aussitôt, mais je suis obligé de vous dire ce que je ressens à vous lire: l'intense satisfaction que vous affichez, pour vous, vos amis, vos idées. Vous êtes une sorte de monsieur Béat.
    Béat d'admiration pour vous.C'est impressionnant. C'est votre style. Vous ne vous referez sans doute pas.
    Voilà à votre service pour ce dimanche matin!

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  4. Léon, je ne vous comprends pas.
    Je pense que vous faites dans la provoc'.
    C'est pas possible d'être aussi malvoyant. Comment pouvez-vous penser que l'auteur de ce billet puisse se réjouir de la situation qu'il décrit ?

    Soit vous êtes de toute première mauvaise foi, soit vous ne savez pas lire.

    Soit vous vous foutez de notre gueule, ce qui me semble l'explication la plus plausible.

    Dans ce cas, et si le proprio vous le permet, continuez, vous êtes distrayant…

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    1. A quoi bon lui répondre ? D'abord, est-ce le vrai léon ? Il me semble que ce dernier s'était doté d'un profil...

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  5. Les opposants réactionnaires sont négationnistes qui obligent les gentils socialistes à devenir des dictateurs pour le bien du peuple et des opposants eux mêmes.

    Pour le billet de Nicolas, bien écrit d'ailleurs, toutes les capsules ne remplaceront jamais le moulin et l'odeur qu il laissait une fois le café moulu.

    Question: Le taureau a t il de la muleta ou du toréador?

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  6. Salauds de réacs !Ils font rien qu'à contrarier les gentils socialistes !
    Ne manque-t-il pas le mot "peur" dans votre dernière phrase ?

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  7. Je suis autant que vous une adepte inconditionnelle de "l'assimilation totale des minorités".
    Et je suis d'ailleurs moi-même une minorité assimilée !
    Mais pour avoir la moindre chance d'y parvenir, il faudrait abandonner au plus vite ce qu'on appelle "la loi du sol", et n'accepter que trois moyens d'être Français :
    1 - on naît de au moins un parent français
    2 - on contracte un mariage avec un Français ou une Française, en renonçant à sa nationalité d'origine.
    3 - on demande la naturalisation qui implique qu'on abandonne sa nationalité d'origine.

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    1. Tout à fait d'accord Mildred. Quoique sur le deuxième point il faudrait prendre garde aux mariages blancs et autres escroqueries.

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