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mardi 5 mars 2013

Premier jour au potager



Profitant du deuxième jour de soleil consécutif depuis quelques  mois,  le temps des semailles étant venu, j’ai  passé une bonne partie de l’après-midi d’hier au potager afin d’y préparer deux planches. Une de petits pois et une de fèves. Bêcher, passer la terre au croc puis au râteau, creuser un léger sillon avant d’y déposer les graines  tout ça sous un soleil radieux m’a laissé en sueur et bien fatigué.

La culture des légumes est pour moi une source de plaisir différé. En effet, le sain exercice au plein air n’est pas ma tasse de thé. Sinon, comme bien d’autres vieux cons je ferais du vélo ou toute autre activité sportive. Pour tout dire, bêcher, passer le croc, ratisser tracer des sillons, semer m’emmerde profondément. Pour couronner le tout je dois avouer que mon goût pour les légumes est TRÈS modéré. Bien sûr, les légumes du jardin ont un goût, une fraîcheur, une tendreté qui les rend incomparables aux produits du commerce. Mais ce ne sont que des légumes. Sans compter que, le temps des récoltes venu, équeuter ou écosser des kilos de haricots ou de petits pois me sont source d’ennui profond.

Pourquoi, dans ces conditions, se casser la tête et le dos à une telle activité ? Masochisme ?  Peur de l’oisiveté ? Certainement pas. Ce qui m’intéresse, c’est de voir la germination et la croissance des plantes. Une fois les travaux ingrats terminés, j’aime, dès le matin, aller voir ce qui se passe au jardin. Voir des plantules commencer de dessiner des rangs de verdure, voir ces plantules croître et porter fruit  me procure des moments de plaisir certain. Je n’y passe que le temps nécessaire à observer ce qui change, à arracher ici ou là quelques mauvaises herbes et j’ai le cœur content. Et puis il y a le côté esthétique : un potager bien tenu m’est agréable à l’œil. Que ce soit le mien ou celui d’autrui.

Ce sont là joies bien simples mais qui suffisent à mon bonheur. Je n’irai pas jusqu’à plaindre ceux qui ne les connaissent pas. Je suppose qu’ils en vivent d’autres que j’ignore. Voilà pourquoi, depuis des décennies, j’ai, à chaque fois que les circonstances me l’ont permis, cultivé un potager.

11 commentaires:

  1. Du temps où j'avais un potager, j'avais aussi le jardinier qui allait avec.
    Du coup c'était moins philosophique mais beaucoup moins fatigant aussi.

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    1. On ne peut pas tout avoir : il faut parfois choisir entre le jardinier et le mal de dos !

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  2. Vous avez bien raison. Je vous envie, vous pouvez me plaindre, cela me manque.
    Amitiés.

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  3. Le travail du sol est, dit-on, un excellent exutoire aux mentaux et aux cérébraux. Pourquoi n'en serait-il pas de même pour soulager les tréfonds de votre âme torturée ?

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    1. Mais c'est exactement le but que j'assigne à mes activités potagères !

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  4. La culture des légumes est pour moi une source de plaisir différé.

    C'est un peu le cas pour tous les jardiniers non ?
    Mais retourner la terre, tracer des sillons, c'est aussi un plaisir il me semble.
    Du moins ce serait le mien si ma vie n'était pas parisienne.

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  5. Si je peux me permettre un conseil, faites comme moi qui n'aime pas jardiner.
    Observez la beauté de notre nature et le miracle toujours renouvelé de la floraison dans
    les jardins des autres.

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    1. Ce que vous préconisez n'est pas une solution : le jardin de mon voisin ne ressemble à rien et ne comporte pas de potager. De plus, la présence de con rottweiler me dissuaderait, au cas où il se mettrait aux légumes, d'aller m'y promener le matin pour y contempler la pousse et y arracher quelque mauvaise herbe deci delà.
      Et puis, même s'il s'agit d'un plaisir différé, le plaisir n'en est pas moins là...

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