..Toi qui entres ici, abandonne tout espoir de trouver un contenu sérieux. Ici, on dérise, on batifole, on plaisante, on ricane.

dimanche 25 novembre 2012

Lapin au chou



En ce beau dimanche où la Basse-Normandie somnole sous un soleil de plomb, il est grand temps que je vous communique ma recette du lapin au chou si vous voulez qu’il soit prêt pour midi… ou une heure…  ou deux heures… suivant votre degré de décadence.


Ingrédients :
·         Un beau lapin, de ceux que l’on eût aimé connaître de leur vivant
·         Un chou, frisé de préférence
·         Du saindoux
·         Des  lardons fumés
·         Une bouteille de vin blanc, ordinaire, supérieur ou de grand cru, suivant vos goûts et vos fortunes


Préparation
·         Couper les côtes et les nervures du chou pour ne conserver que la partie la plus tendre des feuilles
·         Faire blanchir le chou quelques  minutes puis égoutter
·         Coupez le lapin en morceau si votre boucher ne l’a pas fait
·         Dans une cocotte de taille adaptée, faites fondre ce qu’il faut de saindoux puis faites-y revenir vos morceaux de lapin avant de les réserver. Faites revenir les lardons.
·         Disposez au fond de la cocotte un premier lit de chou
·         Déposez dessus la moitié de vos morceaux de lapin Salez, poivrez
·         Nouvelle couche de chou, reste de lapin puis  dernière couche de chou. N’oubliez pas d’assaisonner.
·         D’un geste noble verser le vin sur le tout. Vous pouvez vous en octroyer un verre ou deux. Il ne faut pas que le vin recouvre le tout.
·         Amener à ébullition puis laisser mijoter de trois quarts d’heure à une heure en prenant soin, toute les 10 minutes de récupérer la sauce pour en arroser la préparation (ça rend chou et lapin plus moelleux)
·         Servez dans un plat creux et rond le lapin trônant au centre d’un lit de chou. La sauce y compris les lardons  sera servie à part.


Rengorgez vous  sous les compliments. Si ceux-ci tardent à venir ou se montrent timides changez d’amis ou de famille : ils ne vous méritent pas.

samedi 24 novembre 2012

Joies et peines du bricoleur de fond



Par milliers, du monde entier, m’arrivent des mails inquiets  du genre « Oh lumière des lumières (j’ai choisi ce terme d’adresse parmi les moins flatteurs) que vous arrive-t-il ? Voilà plus de deux jours que vous demeurez muet !  Quelque grand et noble dessein vous tiendrait-il éloigné du clavier ? Seriez-vous atteint du blues du blogueur ? Votre inspiration serait-elle tarie ? Rassurez-moi vite ! »

Rien de tout. Seulement, je ne suis pas que blogueur. Il m’arrive de bricoler et si c’est une source de joies inépuisable, c’est aussi  l’occasion de cruelles déconvenues.

Lorsque j’ai installé l’électricité dans ma   maison j’ai commis une faute grave : J’ai complètement oublié d’installer un éclairage extérieur.  L’approche de l’hiver  et de ses courtes journées m’a fait prendre la décision de remédier à cette impardonnable erreur. Je commandai donc  sur Internet deux projecteurs à halogène avec détecteur de présence. Ils m’arrivèrent avant-hier.  D’un coup de voiture, je me rendis à Vire acheter les câbles, interrupteurs, chevilles, vis, cavaliers nécessaire à leur installation.

La journée  d’hier fut consacrée à cette tâche. Je bravai la pluie et alors que le jour déclina, tout était en place. A part que l’un des projecteurs refusait obstinément de s’allumer et que,  positionné trop haut et de trop  forte puissance,  l’autre éblouissait  les conducteurs passant devant chez moi comme me le fit observer ma compagne en arrivant. Il était trop tard pour palier ces inconvénients. Je me contentai d’aller au village voisin acheter des lampes moins puissantes.

Ce matin, après avoir cuisiné un lapin au chou, je m’y remis. Ayant  changé l’ampoule puis testé les circuits je m’aperçus à mon grand dam que le détecteur de mouvements du projecteur fautif ne fonctionnait pas.  Ou du moins que se déclenchant il n’envoyait aucun courant au projecteur. Le désespoir me saisit : je maudis un sort injuste, les marchands de matériel peu fiable, et pendant que j’y étais l’humanité toute entière. Puis une idée me vint : et si, au magasin Point Vert du bourg d’à côté ils avaient des projecteurs ?  Saisissant mon plus beau téléphone, je m’en enquis auprès d’un vendeur qui ne confirma en avoir. Et, cruauté supplémentaire, à un prix plus bas que sur le Net !

Ce soir, j’ai fini de tout installer. Le jardin est inondé de lumière je peux me rendre au garage sans lampe de poche. Voilà à quoi était dû mon silence.

jeudi 22 novembre 2012

Mister Fillon and doctor François ?



M. Fillon me surprend. J’ai toujours trouvé le personnage falot, doué d’un charisme d’amibe, à droite par erreur. Et voilà qu’il révèle de nouvelles facettes de sa personnalité multiple. L’homme est  mauvais comme la gale et  prêt à tout dans son refus de défaite !

Les rebondissements d’hier semblent montrer à quel point le personnage est soit stupide, soit méchant, soit les deux. Il s’aperçoit que des votes n’auraient pas été comptabilisés ! N’y avait-il pas d’observateurs du camp Fillon à la Cocoe ? Ne sont-ils pas coupables de n’avoir rien remarqué ? Et puis ces fameux 1300 bulletins n’apporteraient qu’une avance d’une vingtaine de voix au bon François. Avance que pourrait annuler une enquête sur certains résultats curieux des Alpes-Maritimes.

Tout cela, M. Fillon le sait. Et voilà, cerise sur le gâteau, qu’il annonce dans la foulée ne plus vouloir de la présidence de l’UMP, qu’il appelle à une direction provisoire ayant à sa tête M. Jupé et brandit la menace des tribunaux. On dirait que le mouton a bouffé du lion ! 

Comment expliquer un tel comportement ? Expression de la souffrance d’un ego froissé ? Réflexe politique d’un fanatique de l’Extrême-Centre ?  Quoi qu’il en soit, M. Fillon s’est comporté au mieux en apprenti sorcier, au pire en nihiliste, en tout cas en irresponsable.  A moins qu’il n’ait un agenda caché…

Son attitude semble devoir mener à une scission de L’UMP, une partie rejoignant le centre, une autre allant plus à droite. Faute d’avoir pu entraîner son parti, M. Fillon préfère le détruire. Pense-t-il vraiment qu’ainsi se constituera une majorité ?

Le scénario catastrophe serait lors des  prochaines présidentielles de voir un centre, une droite et un FN se partager les suffrages de l’opposition avec probablement le FN au second tour face au candidat socialiste. Avec le résultat que l’on peut deviner. 

Je n’y crois pas vraiment.

La nature a horreur du vide. La droite a besoin d’un leader. Le temps comblera l’un en suscitant l’autre. Car un leader, il y en a un. Il doit avoir bien du mal à dissimuler son sourire. Aujourd’hui il bavarde avec un juge Gentil. Demain, il sera de retour et renverra les Fillon, Jupé, Borloo et compagnie à leur néant.

mercredi 21 novembre 2012

La France menacée ?



Avant d’entrer dans le vif du sujet je vous prierai d’éloigner les enfants en bas âge car nous allons aborder une question qui malgré sa gravité ne devrait pas les concerner immédiatement. Du moins je l’espère.

C’est en Thaïlande que je vous emmène aujourd’hui. Avec moi on voyage !  Figurez-vous qu’un brave homme de cinquante ans atteint du complexe de panoplie s’était injecté de l’huile d’olive dans le pénis afin d’en augmenter la taille. Pas de l’huile, du pénis !  On ne nous dit pas si ce fut efficace. Ce qu’on nous apprend en revanche c’est que cinq ans plus tard il développa  un cancer et que l’ablation de ses organes génitaux s’imposa.

Cette pratique semble n’avoir rien d’exceptionnel à Bangkok. On parle même d’une mode. Quarante patients seraient chaque mois traités à l’hôpital pour s’être injecté en cet endroit qui de l’huile d’olive, qui de la cire d’abeille, qui du silicone. On ne parle ni d’amidon ni de levure, ce qui prouve que le siamois s’il est imaginatif n’est pas logique.

On ne nous dit pas en dehors des cancers quel genre de maladies entraînent ces pratiques. On pourrait par exemple redouter que trop agitée l’huile ne monte en émulsion avec les conséquences redoutables que peut entraîner la décomposition rapide d’une mayonnaise non gardée au froid dans ces zones subtropicales.

J’avoue avoir d’abord cru à une plaisanterie. Il faut dire que le nom du médecin urologue, le docteur  Kittisupaporn rend un peu méfiant quand on connaît l’anglais, vu que « Kitty super (prononcer supa) porn »  signifie « Chaton super porno ». Mais vérification faite, ce nom de famille est porté par des Thaïlandais.

Si l’information s’avère, ne serait-il pas souhaitable que les autorités sanitaires françaises, au nom du principe de précaution ne lancent une campagne d’information  sur les méfaits potentiels de l’huile d’olive et autres produits employés sans discernement ?  Ne serait-il  pas prudent  de rendre obligatoire l’apposition sur toute bouteille d’huile d’olive ou sur tout pot de cire d’abeille d’un logo mettant en garde contre de telles pratiques ? Je vous laisse l’imaginer. L’Éducation Nationale ne devrait-elle pas organiser des séances de sensibilisation à cette question afin d’éviter que notre belle jeunesse ne s’expose  aux dangers d’une mode qui, dans la monde globalisé qui est le nôtre, pourrait bientôt la séduire ?

Je lance cet appel qui je l’espère sera entendu par nos autorités toujours bienveillantes et enclines à traiter les vrais problèmes de notre société.

mardi 20 novembre 2012

On ne peut pas être partout !



Un de mes nombreux lecteurs d’Oulan-Bator m’écrit pour m’exprimer ses regrets de voir le peu de place que je fais à l’actualité de son pays dans mon blog. Mais laissons-lui la parole : 

Тэр үед хятадын луужин шаазан зэрэг томоохон нээлтүүд бий болсон.Иймээс Монголчууд дэлхийн хөгжилд маш том хувь нэмэр оруулсан Гэвч дунд үеэс дотоодын зөрчил тэмцэл, гадны бодлого, явуулга нь Монголын эзэнт гүрэн, Юан улсыг задлан бутаргаж, бусдын эрхшээлд ороход хүргэсэн.

Il est difficile de ne pas être d’accord. Bien sûr, j’eusse comme vous préféré qu’il s’exprimât avec un peu moins de verdeur, mais l’homme des steppes est rude et la langue de bois est bannie des yourtes. Je ne m’en formaliserai donc pas.

Il est vrai que dernièrement  je n’ai consacré que peu de temps  à évoquer les débats qui agitent  le Grand Khoural.  Ce n’est pas que la contestation par le PRPM de la nouvelle réglementation sur la vente aux mineurs de lait de jument fermenté n’ait retenu mon attention mais plutôt que, vu l’écho que connut l’affaire tant dans la presse nationale que sur les blogs, j'ai craint de me montrer redondant.

Et puis, sans vouloir vexer mes amis Mongols, et ils sont légions, les débats d’ici, sans égaler les leurs, ont tendance à monopoliser mon attention souvent fugace.  Comment pourrais-je ignorer le martyre qu’a connu, pas plus tard que dimanche, Caroline Fourest ? Elle venait filmer  d’innocentes jeunes filles vêtues de tenues religieuses (voile, seins-nus et porte-jarretelle comme c’est la règle depuis Vatican II) le torse portant d’aimables slogans du genre « Fuck God » ou « In gay we trust » qui s’occupaient à arroser humoristiquement des manifestants intégristes  à l’aide d’extincteurs sur lesquels elles avaient peint « sperm ». Peut-on se montrer plus élégant ? Pourtant d’horribles fascistes n’hésitèrent pas à les bousculer ! Dans quel monde vivons-nous ?

Mais je me laisse distraire. Revenons-en à la Mongolie. Le cours du tugrik me préoccupe. Il serait éminemment regrettable qu’une chute de ce dernier n’entraîne le dollar, le yen, le sterling et l’euro dans une plongée fatale. Heureusement les exportations de poil de chameau semblent devoir  venir consolider la balance commerciale de cette vaillante république ou la qualité compense la quantité : 2,7 millions d’habitants y occupent un territoire approchant le triple de la superficie de notre beau pays. Vu que la moitié de la population vit dans la capitale, le reste bénéficie de l’avantage considérable de ne pas trop être emmerdé par ses voisins.

Il y aurait tant à dire sur ce pays que sa situation continentale met à l’abri des tsunamis les plus intempestifs que je craindrais, en m’étendant, de lasser ceux de mes lecteurs qui ne sont pas des Mongols francophones. Je promets cependant à ces derniers de revenir désormais plus souvent sur les problèmes de leur vaillante nation.