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jeudi 2 mai 2013

Parlons famille !



La famille, c’est traditionnellement, un  père, une mère et des enfants qui en forment le noyau. S’ajoutent éventuellement grands parents, oncles, tantes, neveux, nièces,  cousins plus ou moins proches ou éloignés et pièces rapportées. Dans ce noyau, chacun tient un rôle.  Chez les chasseurs-cueilleurs l’homme va à la chasse ou la pêche pendant que la femme fait la tambouille, confectionne des jeans en peau d'auroch et s’occupe des gosses et des aïeux égrotants. Il y a une  logique là-dedans : une frêle femme aurait eu du mal à ramener un mammouth sur son dos (Rires). Quand on passe à l’agriculture,  c’est un peu pareil : l’homme fait les gros travaux, la femme s’occupe des chiards, de la bouffe,de la basse-cour et du grand père podagre tout en filant la laine. Dans la classe guerrière, l’homme va au combat quand la saison s’y prête  tandis que sa gente dame lui tricote des cottes de maille (Sourires) au château en gardant un œil sur les moujingues (le grand père est mort au combat, la grand mère en couches). Chacun est à sa place et les vaches sont bien gardées.

Sautons quelques étapes et venons-en à l’époque moderne. Tout change. Il n’y est plus besoin de force : au lieu d’une pioche et d’une pelle,  le terrassier a une pelleteuse qu’il commande du bout des doigts de sa cabine  climatisée ou la hi-fi lui permet d’écouter du Mozart, du Bach, ou NTM selon ses goûts. Du coup, le terrassier peut être une femme.  On pourrait multiplier les exemples similaires...

Du fait de la généralisation de  l’éducation, la femme peut très bien occuper des postes plus ou moins importants. Juge (si elle a le sens de l’humour potache), prof, cadre supérieur, chef d’entreprise, rien n’est hors de sa portée.  Elle peut occuper une situation supérieure à celle de son mari.  Ce dernier n’a donc plus son rôle traditionnel de soutien de famille. La femme a acquis son indépendance. Ce qui est bien pratique.  

Lorsque le démon de midi sonne à la porte, c’est sans trop de remords que le sémillant quadra(ou quinqua)génaire confie la garde des lardons à leur sainte mère et va filer le parfait amour avec  une jeunesse. A moins que ce ne soit la dame qui s’aperçoive au bout de vingt ans (mon Dieu qu’elle fut distraite !) que son prince charmant concentre en sa triste personne l’ensemble des plus répugnants vices que saurait abriter l’âme humaine. Elle le fout donc  à la porte et peut consacrer, selon ses goûts, au macramé, à la belote, ou à l’étude de la philosophie allemande, le temps qu’elle passait naguère à repasser les chemises de son bon à rien d’époux. Lequel se recasera et tout le monde sera content.  On parle alors de « famille monoparentale ». L’époque aime l’oxymore !

Tout ça parce que la famille, structure de base apte à assurer la perpétuation de l’espèce à travers une Logique répartition des  rôles entre les sexes,  s’est récemment transformée en une affaire purement sentimentale.  L’Amour  (toujours avec un grand A) est devenu son alpha et son oméga. Dès lors, le reste devient accessoire : on fait de moins en moins d’enfants, on se sent moins solidaire et responsable. On s’unit pour le meilleur. Quand survient le pire, on met les bouts. Les petits anges joufflus n’ont plus de flèches en leur carquois, qu’importe, on va voir ailleurs si l’herbe n’y serait pas plus verte.  

Curieusement, alors que la famille se barre en sucette, des personnes que rien ne prédisposait à en fonder une se mettent à lui vouer un culte fervent.  Il y a une logique à cela : la famille étant fondée sur l’Amour, en dehors des impossibilités physiologiques à procréer, rien ne s’oppose à ce que deux êtres du même sexe qui s’aiment de fine amour en fondent une.  Et qui dit famille dit bambins (on est traditionaliste à sa manière !). Par bonheur, nous vivons une époque formidable : la PMA et la GPA pallieront les impossibilités biologiques. Malheureusement, rien n’est encore en mesure d’assurer la pérennité de l’Amour…   

On en est là  dans la France du XXIe siècle.

A côté de cela, subsistent des amoureux de l’anachronisme, partisans de la famille traditionnelle et durable : un père, une mère et leurs enfants, unis pour le meilleur ET pour le pire.  Pas étonnant qu’ils rechignent  à intégrer dans ce qui est à leurs yeux la cellule de base de la société des personnes qui ne sauraient s’y inscrire. 

Une loi a été passée, certes. Mais la loi a-t-elle pour rôle d’entériner les évolutions de la société ou de tenter de préserver celle-ci de dérives qui mettent en cause ses fondements ?  Il semblerait que depuis longtemps, en Occident du moins, on lui ait assigné le premier rôle. Est-ce bien raisonnable ? Allons-nous vers un avenir radieux, un rêve réenchanté où vers une catastrophe irrémédiable ? L’avenir nous le dira.

mercredi 1 mai 2013

1er mai discriminatoire



Que serait un 1er mai sans muguet  sinon un Roux sans Combaluzier, un Jacob sans Delafon,  un Tintin sans Milou, un avertissement sans frais ou une France avec Hollande ? Eh oui ce serait une catastrophe ! Eh bien regardez la photo ci-dessous que j’ai prise ce matin même au jardin :




Qu’y discerne votre œil averti ? Rien de spécial ? Et ces petites pousses qui pointent hardiment vers le ciel, vous ne voyez pas ce que c’est ? Si vous ne les avez pas reconnues, je vous apprendrai qu’il s’agit de brins de muguet. Elles sortent du sol par centaines. Seulement, il y a un hic : elles risquent de ne pas fleurir avant une ou deux semaines.  De quoi aurai-je l’air avec mon muguet du 9 ou du 14 mai ? Je ne vous le fais pas dire : d’un qui a sa place sur le mur du Syndicat de la Magistrature !

Il faut que cela cesse ! Le climat des collines est rude, mais qu’y peut le gouvernement ?  Le changement, climatique ou autre, n’est pas pour maintenant, tout le monde l’a bien compris.  Je proposerais donc, afin d’éviter  que de telles frustrations continuent de frapper les habitants des régions septentrionales  que l’on instaure un 1er mai flottant dont la date serait fixée localement en fonction de l’éclosion des clochettes. Il suffirait en cas de non coïncidence avec le calendrier de passer directement du 30 avril au 2 mai. Que l’éclosion ait lieu avant ou après, on pourrait donc intercaler ce jour sans  que cela pose de problèmes majeurs. Le premier mai étant un jour férie, le rendre flottant risquerait de désorganiser  le travail diront certains. Et alors ? Au point où on en est…

On pourrait faire de même pour Noël (fêté le premier jour de neige) ou Pâques (le jour où les poules en chocolat font leurs œufs). Voilà de petites réformes propres à ramener le sourire sur tous ces visages qu’attriste la crise et faire remonter la cote d’un président qui, quoi qu’on en dise, n’est pas à son zénith. 

Seulement, c’est comme pour C dans l’air : quand on fait preuve d’un  excès d’intelligence, on ne vous écoute pas…

Curieuses récoltes



Jardinage et bricolage sont les deux mamelles de la retraite, comme aurait dit le bon Maximilien de Béthune si, au lieu de s’occuper de près puis de loin des affaires de la France jusqu’ en son grand âge, il s’était  occupé de ses oignons.

Ainsi, moi qui vous parle ai-je consacré beaucoup de mon temps à préparer mon terrain en vue de prochaines semailles. Activité aussi noble et indispensable qu’éreintante. Bêcher, passer la griffe encore et encore, répandre de l’engrais élève l’âme et brise les reins. C’est également l’occasion de plus ou moins étonnantes découvertes. La photo ci-dessus en témoigne.

Les deux objets oblongs et passablement oxydés qu’on peut y voir sont des balles de fusil de guerre. Dans une province qui vit les Alliés débarquer et les Allemands contrattaquer, la présence de munitions non percutées dans le sol n’a rien de particulièrement étonnant.  Il est à espérer qu’un coup de bèche ou de griffe vigoureux n’aille pas faire exploser quelque obus ou bombe oublié ou larguée là par un artilleur distrait ou un bombardier maladroit avec les conséquence qu’on devine sur la pérennité de ce blog et la longévité de son auteur.

La seconde trouvaille est une médaille pieuse en aluminium. Il s’agit en fait de la deuxième que je trouve. La première, du même métal, était une banale médaille miraculeuse et je ne me souviens pas de ce que j’ai bien pu en faire. Celle de la photo, en revanche, est moins commune en ce que sur une de  ses faces elle invoque Notre-Dame de la Délivrande et sur l’autre Notre-Dame de Lourdes, plaçant ainsi  son heureux propriétaire sous une double protection, l’une locale et l’autre plus universelle.

Je ne sais pas si je continuerai de trouver des médailles dans mon potager mais le simple fait d’en avoir trouvé deux m’intrigue déjà. J’en suis à me demander s’il n’existerait pas localement une tradition consistant à en enterrer dans les jardins afin d’y favoriser la pousse des légumes… Peut-être accusé-je injustement de superstition de braves paysans ayant tout bonnement perdu ces objets. Après tout, j’y ai bien retrouvé un bracelet par moi offert à ma compagne et qui l’y avait perdu suite à une défaillance du fermoir…

La dessus, je souhaite à tous mes lecteurs en activité de bien profiter de ce jour de congé. Je ne leur souhaite pas un bon défilé vu que je soupçonne, allez savoir pourquoi, leur grande majorité de n’être que moyennement adeptes de réjouissances syndicales.