..Toi qui entres ici, abandonne tout espoir de trouver un contenu sérieux. Ici, on dérise, on batifole, on plaisante, on ricane.

vendredi 26 juillet 2013

Fumar mata !



Lors de notre dernière incursion en Espagne j’ai pu constater un changement important. Sur les paquets de cigarettes l’optimiste mise en garde « Fumar puede matar » avait été remplacée par « Fumar mata ». Ainsi, rejoignant celle de notre beau pays, désormais la cigarette espagnole ne se contente pas de « pouvoir tuer » mais vous tue plus raide que balle.

Que l’action de fumer puisse s’avérer mortelle est déjà inquiétant. Qu’elle tue à coup sur est simplement désespérant et rend ce vice bien plus dangereux que la rafale de kalachnikov dont il arrive qu’on se remette. Si c’est vrai, peu importe ce que vous fumez : une cigarette tous les ans ou trois paquets par jour reviennent au même. On vous aura prévenu : ça tue.

Accessoirement, ça rend certains autres avertissements sans grand intérêt :   

  • Ainsi, le fait que ça nuise gravement à votre santé devient évident : qu’est-ce qui pourrait lui nuire davantage que cette mort garantie ?   
  • Si fumer peut rendre impuissant, quel importance ? Vu que vous ne tarderez pas à mourir, ce léger désagrément ne pourra que faciliter votre départ en en allégeant les regrets.
  • La fumée peut également nuire à la fertilité des spermatozoïdes. N’est-ce pas préférable ? A quoi bon laisser derrière soi  une foule d’orphelins qui traîneront leurs vies misérables de foyers en familles d’accueil ?


D’autres mises en garde ne sont que d’inutiles précisions : fumer peut vous faire connaître les douleurs d’une longue et cruelle maladie comme la surprise d’un AVC. Qu’importe ? Que vous soyez douillet, patient ou pressé on ne vous laissera pas le choix.  L’important est que vous mourriez.

Je ne sais pas qui ou quoi a poussé l’Espagne à modifier son avertissement sanitaire. Il me semble que la seule potentialité d’une mort causée par le tabac était plus raisonnable que l’assurance d’une mort certaine.

Surtout si on considère que sur les quelque 570 000 morts qui endeuillent annuellement  la France, seules 70 000 seraient dues au tabac…

jeudi 25 juillet 2013

The times they are a-changin’…



Ainsi chantait M. Robert Zimmerman dans les années soixante.  La récente « affaire » des policiers municipaux de Cogolin dont on a récemment dénoncé le penchant pour les boissons alcoolisées et dont le chef s’est vu retirer son permis ne fait que confirmer que le changement continue.

Je dis ça en pensant à L. je l’ai connu dans les années soixante-dix. Mon père l’avait embauché comme policier municipal dans la commune dont il était secrétaire général de mairie. De nombreuses raisons favorisèrent cette embauche : ami d’un de mes oncles,  L. était Breton et ancien de la Marine Nationale. Népotisme, communautarisme et esprit de corps, toutes les tares de la société d’antan concoururent à sa sélection. Sans compter qu’il bénéficiait d’excellentes références de la mairie où il exerçait précédemment.

C’était un homme sympathique, pas du genre à refuser  de boire un coup de temps à autre. En fait, chaque fois qu’il m’arrivait de le croiser, il me proposait d’aller s’en jeter un petit. Et comme je le croisais souvent… Ce qu’avait omis de signaler le maire qui l’avait si chaudement recommandé c’est que L. avait comme qui dirait un « léger » problème de boisson. On comprend l’édile : vu la difficulté qu’on rencontre à se défaire d’un fonctionnaire territorial qui pose problème, le mieux est encore de le couvrir de louanges afin de faciliter son embauche ailleurs.

A force de petits coups de temps à autre, L. avait tendance à finir la journée rond comme une queue de pelle. Il arriva un jour que les gendarmes du coin furent étonnés de voir sa voiture maladroitement garée sur le bord d’une route. Ils s’arrêtèrent donc et trouvèrent L. assoupi au volant dans un état d’ébriété avancé. Ils ne parvinrent pas à le réveiller et, en manière de plaisanterie, histoire de voir la tête qu’il ferait à son réveil en constatant sa disparition, se contentèrent de prendre son arme de service.  On savait rire en ce temps-là…

Pas de scandale, pas de retrait de permis, juste une farce entre presque-collègues. Ainsi allait le monde avant que tout ne devienne dramatique…

mercredi 24 juillet 2013

Le retour du bricoleur fou



Je sors d’une douzaine de jours d’un labeur si intense qu’il m’a éloigné de ce blog et de pratiquement toute autre chose. Malgré une chaleur suffocante, malgré une fatigue grandissante, je n’ai pas lâché l’affaire et ce qui était cela :
est devenu ceci :


J’entends déjà mes détracteurs (car il en est et de cruels) déclarer que c’était mieux avant. Ce sont d’horribles passéistes avec lesquels l’extrémiste modéré  et le réac de progrès que je suis ne saurait polémiquer.


Ne croyez pas que l’affaire fut mince. Il m’a fallu démonter toutes les tôles et la porte avant de confectionner une porte sur mesure et bâtir une armature sur laquelle monter mon lambris d’extérieur.

Pour vous faire une idée visuelle de ce que fut ce travail, voici quelques vues :
Vue de face

Vue d'arrière

Vue de côté




Environ 70 mètres de chevrons (en 50*75 mm), 700 vis, une cinquantaine d’équerres ont été nécessaires. Le tout a été recouvert de quelque 20 m2 de lambris.

Je tiens à remercier particulièrement les deux perceuses, la meuleuse d’angle, la visseuse, la scie circulaire, l’équerre, la fausse équerre, les tournevis, les tenailles, les mètres-rubans, les crayons, les serre-joints, la boite à onglet, la scie à onglet, les marteaux, les égoïnes, la règle de maçon, le niveau, le pied-de-biche et tous les autres outils que j’aurais omis de citer  sans l’aide précieuse desquels cette transformation aurait été impossible.

Il ne me reste plus qu’à poser une gouttière dont le PVC gris rappellera judicieusement la couleur de la porte.  Ce sera chose faite dans un très proche avenir.