..Toi qui entres ici, abandonne tout espoir de trouver un contenu sérieux. Ici, on dérise, on batifole, on plaisante, on ricane.

samedi 26 octobre 2013

Excursion en terre Bretonne



Par milliers centaines dizaines vous vous êtes inquiétés  Bien que personne n’ait manifesté la moindre inquiétude quant à mon absence de ces derniers jours, je sens de mon devoir d’en donner l’explication : avec ma compagne et la fidèle Elphy (Yorksire de son état) nous sommes partis en terre bretonne (Bro gozh ma zadoù !) visiter Cancale, Saint-Malo, Dinard et Dinan. 


Le port de Cancale se caractérise par son nombre important de restaurants, le prix élevé de ses parkings et ses parcs à huitres. Nous y mangeâmes correctement servis par un humoriste.

Arrivée au port

Que d'huîtres, que d'huîtres !

Je trouvai Saint-Malo, cité corsaire ceinte de murs, un peu trop touristique à mon goût.


A Saint-Malo, y'a des beaux bateaux


Et un bateau corsaire ENTIÈREMENT FAUX

Un joli fort





Des îlots

Un bel hôtel de ville

La mer y est belle quand approche la nuit

De Dinard, visitée sous les  averses, je ne pris pas de photo.

Le clou du voyage fut Dinan, dont les richesses architecturales sont bien supérieures à celles de Saint-Malo et où les Donner Kebab sont d’une qualité remarquable.

Le cœur du rusé du Gesclin repose en la Basilique Saint-Sauveur



Dont voici le chœur



Maisons à colombages en encorbellement




Autres maisons du même tonneau




Entrée de l'ancien couvent des Cordeliers

Le donjon et les remparts



Une belle maison



Un Saint Nicolas avec les trois (très) petits enfants à ses pieds



Entrée  d'hôtel




Il y a tant et tant de belles choses à voir qu'il faudrait des jours et des jours pour leur consacrer le temps qu'elles méritent....



Sur le chemin du retour, nous nous arrêtâmes non loin de Cancale afin d’y faire l’emplette d’huîtres qui nous permirent de goûter en Mortainais un arrière-goût de Bretagne.

vendredi 25 octobre 2013

Yorkshire et Daimler : Une étude comparative



Comme bien des gens dans ce pays, vous hésitez entre vous offrir un Yorkshire et une Daimler. Ayant la chance insigne de profiter des deux et investi par le Ciel de la noble mission de venir inlassablement en aide à mes contemporains, je vais donc vous fournir des éléments susceptibles de mettre fin au dilemme qui vous mine et transforme vos nuits en moments d’angoisse intense.

Une étude exhaustive des avantages comparés de l’un et de l’autre serait l’œuvre de toute une vie. Je me contenterai donc de n’envisager que certains critères.

Prix d’achat : Si pour 1000€ vous pouvez vous procurer un Yorkshire tout à fait convenable et à peine sevré, c’est en vain que vous chercheriez à acquérir une Daimler en bon état pour la même somme.

Entretien : L’entretien d’un yorkshire est d’un coût très abordable. Mis à part un toilettage, une visite de routine chez le vétérinaire et un sac de croquettes de temps à autre il ne nécessite normalement aucun frais. En revanche, la Daimler doit être régulièrement vidangée, sa climatisation rechargée, le niveau de ses divers fluides contrôlé, ses garnitures de freins changées, etc. (si votre Yorkshire vous occasionne le même type de dépenses, c’est que vous êtes tombés sur une mauvaise série).

Consommation : sauf à l’équiper d’un podomètre et à se livrer à de longs et ingrats calculs, la consommation d’un Yorkshire ( exprimée en kg de croquettes aux 100 km) est  délicate à estimer. Cependant, la simple logique tend à nous faire considérer que, vue la différence de poids (2,3 kg pour l’un, 1,8 tonnes pour l’autre) la dépense énergétique du Yorkshire est nettement moindre que celle de la Daimler.

Réparations : Nous touchons là un problème épineux : votre Yorkshire peut entraîner des frais de réparations tout à fait conséquents, notamment lorsque vous lui avez malencontreusement roulé dessus avec la Daimler (tandis que si, par accident,  le Yorksire venait à grimper sur la Daimler les dépenses à engager seraient bien moindres). Quoi qu’il en soit, si vous êtes bien assuré, ce n’est pas vous qui règlerez la note.

Maniabilité : Le Yorkshire est très maniable. Son rayon de braquage est très faible chose qu’on ne saurait dire de celui de la Daimler.

Accès aux lieux publics : si les endroits d’où le Yorkshire est banni sont de plus en plus nombreux, il est cependant encore toléré dans les restaurants et certains hôtels. Pénétrer dans ces lieux avec votre Daimler serait considéré comme abusif ou le fait d’un piètre conducteur.

Encombrement et mise à l’abri : Là encore, le Yorkshire l’emporte haut la main. A ceux qui en douteraient, je conseillerai  le test suivant : faites entrer le Yorkshire dans votre Daimler puis tentez l’expérience inverse.

Nuisances : En matière d’émission de CO2, le Yorkshire est gagnant. Toutefois, il est des domaines où la Daimler l’emporte. Notamment pour les déjections. Au niveau sonore, il est rare que la Daimler se mette à aboyer au passage d’un chien ou d’un simple passant (et encore plus qu’elle démarre en flèche à la poursuite d’un chat).

Popularité : Si l’heureux propriétaire d’une Daimler voit de temps à autre une personne vanter  sa beauté, le Yorkshire, lui, rencontre une appréciation quasi-unanime : enfants, vieillards, gens d’âge mûr s’extasient volontiers à sa vue. Seuls les adolescents  et les jeunes gens semblent ne pas ressentir le besoin urgent et irrépressible d’entrer en conversation avec son propriétaire ou de caresser la bête (seuls de rares  malades insistent pour caresser le propriétaire et entrer en conversation avec la bête).

Pour toutes ces raisons, il me semble plus judicieux qu’une personne de sens rassis préfère l’acquisition d’un Yorkshire à celle d’une Daimler. Irai-je jusqu’à dire que l’amateur de sérénité pourrait facilement se dispenser des deux ?

mardi 22 octobre 2013

Pauvres espions !



Ainsi les Étasuniens écoutent nos conversations téléphoniques, lisent nos mails et nos SMS. Vous vous rendez-compte ?  On aurait pu penser que seuls étaient concernées des personnes éminentes susceptibles d’échanger des informations capitales en matière de science,  d’économie, de politique ou de stratégie, la famille Dibrani* pour savoir d’où elle vient au juste ou encore d’infâmes terroristes  projetant de faire sauter des pommes de terre la Maison Blanche mais ce n’est pas ainsi qu’on nous présente la chose : nous sommes en fait tous concernés et ça c’est inquiétant, très inquiétant.

Je ne sais pas pour vous, mais pour ce qui me concerne, mes conversations téléphoniques et mes mails me semblent d’un intérêt très limité pour les services de renseignement étasuniens. J’en prendrai pour  exemple la conversation que j’échangeais avec ma compagne Nicole hier soir. Les thèmes essentiels en furent, de mon côté la tonte de la pelouse et la lassitude que provoquait en moi l’entretien du jardin en ce début d’automne, pour sa part, Nicole me raconta l’achat d’un cadeau pour l’anniversaire de son petit fils et de fleurs afin de mettre un peu de couleur dans notre jardin cet hiver. Il fut également question de faire l’acquisition de copeaux de bois (ou quelque chose de ce genre) afin d’éviter la pousse des mauvaises herbes dans les parterres.

J’imagine, au fin fond du Texas ou de l’Arkansas, dans un centre ultra secret, un type nous écouter, prendre des notes et commenter. Elle lui a acheté un camion ? Oui, pourquoi pas ? Il a quel âge déjà le petit ? Oui, à 4 ans c’est un bon choix. Tiens, le Jacques ça l’emmerde de tondre !  Il est pas le seul ! Bonne idée, ces fleurs ! Pourvu qu’il ne neige pas trop. Un paillage pour les plates-bandes ? Pourquoi pas…

Quand je vais chez Leclerc, il m’arrive de surprendre des conversations du genre : « Je suis devant le rayon café, ils ont ta marque en promo. Je t’en prends combien de paquets ? » Aux States le gars à l’oreillette attend la réponse avec  impatience… Il se remet tout juste de l’échange du gars qui d’un train de banlieue annonçait à sa femme un retard de cinq minutes…

Je crains qu’en nous espionnant tous les Américains ne meurent d’ennui. Il faut bien le reconnaître, nos conversations ne sont pas toujours passionnantes ni d’un grand intérêt pour un Brother si Big soit-il.

Comment, ce n’est pas comme ça que ça se passe ? On écouterait en fonction de mots-clés ? Et alors ? Qu’est-ce qui vous dit que « bégognia », « camion miniature », « Café Grand-mère » ou « Connards de la SNCF » n’en font pas partie ?

*Il est encore temps de "liker" la page  Pour que Leonarda continue d'enrichir le Kosovo ! C'est ici !

lundi 21 octobre 2013

Autopsie d’un non événement



Dans quelques jours, on n’en parlera plus. Et pourtant le buzz est tellement monté en puissance qu’un personnage aussi éminent que le président de la République Française s’est senti contraint de lui consacrer une intervention télévisée qui lui offrit  l’occasion de mécontenter tout  le monde. Ce qui n’est pas très grave, vu que cela, comme tout le reste, tombera bientôt dans l’oubli.

Ce qui me paraîtrait intéressant serait d’étudier les mécanismes qui ont permis à ce rien d’aller jusqu’à sembler faire vaciller le trône ne fusse qu’un instant.

Les faits sont assez faciles à établir grâce à l’intéressant rapport établi par l’IGA. Ce document de 24 pages est on ne peut plus instructif en ce qu’il relate en détails le déroulement de l’ « affaire ».  On y apprend que tout s’est passé de manière aussi harmonieuse que possible et qu’il faudrait beaucoup d’imagination pour envisager que l’opération ait pu créer le moindre trouble à l’ordre public. Pour reprendre les termes des inspecteurs, « Par ailleurs, les témoignages sont unanimes pour souligner qu’aucune contrainte physique n’a été exercée à l’encontre de Leonarda DIBRANI, que la police aux frontières a accédé sans difficulté aux requêtes qui lui étaient faites (demande des accompagnants ou soutiens de la famille à pouvoir entrer dans le centre d’accueil et l’appartement de la famille DIBRANI ; mise à l’écart de la jeune Leonarda pour la préparer à son départ vers le centre d’accueil), que toute l’opération s’est déroulée avec le plus grand calme, malgré la tension qui peut exister dans ce genre de cas, que personne n’a résisté ni fait obstacle et qu’il n’a jamais été nécessaire de faire usage de la force. »

Pourtant l’IGA note qu’ « Essentiellement focalisés sur l’objectif de parvenir à regrouper la famille et de ramener la jeune fille auprès de sa mère, l’attention des forces de l’ordre n’a pas été éveillée par le fait que Leonarda DIBRANI se trouve dans un bus dans le cadre d’une sortie scolaire. Elles n’ont pas pris la mesure des enjeux que représenterait une intervention pour interrompre cette sortie. Elles n’ont pas considéré être dans le cadre des instructions interdisant toute interpellation dans des établissements scolaires ou à proximité de ceux-ci. En ce sens, elles n’ont pas fait preuve du discernement nécessaire. » avant d’ajouter « Les intervenants n’ont pas évalué les conséquences possibles de leur intervention ».

Ces deux extraits posent deux questions : peut-on considérer qu’une fois qu’on est descendu sans problème d’un car et s’en être éloigné, on se trouve dans un établissement scolaire ou à proximité ? Comment les policiers auraient-ils pu imaginer, sauf à être doués de dons surnaturels « évaluer les conséquences possibles de leur intervention » ?

C’est justement la genèse et le développement  de ces conséquences qu’il serait utile de clarifier. Et plus précisément comment s’est mise en marche la machine infernale qui allait transformer un rien en affaire d’état.

Il est évident qu’à l’origine du trouble se trouvent deux enseignantes du collège André Malraux « fréquenté » (avec le taux d’absentéisme impressionnant que l’on peut constater p. 17)  par Leonarda. Il est expliqué p. 14 comment, comment après avoir envoyé un message de protestation à la préfecture, une collègue de l’enseignante accompagnatrice, Mme Giaccoma,  pousse cette dernière à relater les faits auxquels elle a assisté et participé sur le blog d’RESF (Réseau Éducation Sans Frontières), collectif très marqué à Gauche dont le slogan est « Laissez-les grandir ici ! ». Vous trouverez ce récit ici où il fut publié en date du 14 octobre. Il est intéressant de constater que le dit blog est hébergé par Médiapart dont l’objectivité et le professionnalisme ne sont plus à démontrer. Si l’on compare l’article de blog au rapport, on est  frappé par de légères différences d’appréciation sur la situation de la famille Dibrani et son désir d’intégration, mais qu’importe.

Il est évident que la parution sur un média de renommée nationale d’une version idéalisée de ce fait minime lui donne une visibilité infiniment supérieure à celle qu’aurait eue  un entrefilet dans la PQR.  Mais de là à faire le buzz… Il faut donc croire que pour une raison ou pour une autre (surtout pour une) la presse ait jugé opportun de reprendre ce fait. Sans être un ardent partisan de la théorie du complot, on serait tenté de penser que certaine presse de gauche s’est emparée de l’ « affaire » en ce qu’elle pouvait aider son combat contre un ministre de l’intérieur dont l’attitude « sécuritaire » et « anti-immigration » n’a pas l’heur de lui plaire. On peut également supposer qu’histoire de ne pas être en reste une presse moins idéologiquement marquée lui ait emboité le pas et que de fil en aiguille ce pet dans la toundra se soit transformé en conflagration  nucléaire.

Malheureusement, il semblerait que finalement la machine à détruire M. Valls se soit transformée en simple piège dans lequel le président a sauté à pieds joints. Une majorité de Français (selon les sondages du moins) a soutenu le ministre, L’IGA n’a pu formuler que de timides critiques, bref, les gauchos ont raté leur coup. A moins que leur vrai but n’ait été de fragiliser davantage un président qui n’en avait aucunement besoin.