..Toi qui entres ici, abandonne tout espoir de trouver un contenu sérieux. Ici, on dérise, on batifole, on plaisante, on ricane.

mardi 31 janvier 2017

El pueblo, unido, jamas sera vencido !

Depuis hier un merle s'était invité au resto des zoziaux. Non content de s'y empiffrer, il empêchait toutes les autres espèces de s'approcher de la mangeoire et les malheureux volatiles se trouvaient réduits à picorer ce que cet infâme accapareur laissait tomber au cours de ses séances de gloutonnerie.

Bien que susceptible de choquer les âmes sensibles éprises d'égalité, notre devoir d'information nous contraint à publier cette photo montrant le malfaisant montant la garde sur le trésor qu'il s'est injustement approprié :




Il semble toutefois que, s'unissant, moineaux, verdiers et autres pinsons, soient parvenus à déloger le ploutocrate car un peu plus tard, je l'ai vu réduit à picorer à terre en compagnie des autres oiseaux. Cette révolution aviaire devrait, je l'espère, rendre l'espoir aux prolétaires et les pousser à renverser les capitalistes qui se gobergent tandis que le peuple meurt de faim (ou d'obésité).

lundi 30 janvier 2017

Désolé de vous l'apprendre...

...mais certains Français sont cons. TRÈS. J'en veux pour preuve l'irrésistible ascension du petit Macron. Voilà un gamin qui n'a jamais été élu que par son ex-prof de français, qui conseilla M. Hollande qui grâce à lui, peut-être, connut les insignes succès que l'on sait, qui ne fut ministre que deux ans, qui a est aussi doué en art oratoire que je puis l'être en danse classique, qui se dit à la fois à droite et à gauche mais quand même un peu plus à gauche, qui n'a pas de programme, pas de parti et que nos tristes concitoyens envisageraient, selon des sondage de placer dans le peloton de tête des candidats à la présidentielle !

Je critique, je critique mais il doit bien avoir quelque chose pour lui, ce petit jeunot ! D'abord, il est jeune, propre sur lui, bien peigné et de physique agréable ce qui est capital pour celles et ceux qui aiment que l'on soit bien peigné, propre sur soi et de physique agréable. Ensuite, comme ceux qui n'ont jamais fait grand chose, rares sont les griefs qu'on peut avoir à son égard. De plus, en grenouillant entre la haute administration, la politique et la banque d'affaires il est parvenu à bien se garnir les poches, chose qu'on adore quand on ne la déteste pas.

Mais est-ce bien suffisant pour qu'on envisage de le faire présider au destin de la nation ? Je suppose qu'en cherchant bien des les allées des divers pouvoirs, des Macron, des Macronets ou des SuperMacron, on doit en trouver à la pelle. Plus que tout, il a l'attrait de la nouveauté.

La nouveauté, c'est un atout majeur. Quand on dit nouveau, on a tout dit ! C'est nouveau, c'est bon. Regardez les téléphones de M. Apple : certains sont prêts à coucher dehors pour avoir le nouveau. Regardez les nouveaux gadgets dont on équipe les voitures : des essuie-glaces qui démarrent quand il pleut, des phares qui s'allument quand il fait sombre, des caméras qui vous aident à vous garer (quand la voiture ne se gare pas toute seule!), un système d'aide au démarrage en côte, bref toutes sortes de nouvelles sources de pannes potentielles et d'équipements qui n'ont de réelle utilité que pour des gâteux profonds. Mais c'est nouveau et donc ça plaît. Ça peut même aller jusqu'à sembler indispensable, comme la nouvelle lessive, la nouvelle couche-culotte, le nouveau rasoir, le nouveau fixe-chaussettes, la nouvelle purée, les nouveaux pauvres et toutes les autres nouvelles nouveautés.

En fait, M. Macron est un produit du marketing mediatico-politique, lancé comme un produit de grande consommation. Seulement, comme le disait le bon Président Pompidou, « dans la politique il y a des cactus » et pas que des cactus : des boules puantes, des peaux de banane, des chausses-trappes, des anguilles qui ne demandent qu'à sortir de sous leur roche, bref, toutes sortes d'obstacles susceptibles de faire éclater les bulles. Celle de M. Macron éclatera-t-elle ? Le proche avenir nous le dira.

Quoi qu'il se passe une chose demeurera qui est à déplorer : certains Français sont cons. TRÈS.

samedi 28 janvier 2017

Handicap !

Le « scandale » Fillon m'a permis de constater à quel point je souffrais d'une grave atrophie de la capacité d'indignation, de l'exigence morale voire même des glandes envieuses. Ce diagnostic désespérant, je l'ai fait ces derniers jours. En effet, tandis que tout un chacun s'étouffait d'indignation face aux salaires perçus (indûment, forcément) par Mme Fillon, faisait une grave crise de moraline aiguë ou se lamentait sur l'injustice d'un sort qui l'amenait à bosser comme un dingue (ou parfois même à ne rien faire de ses dix doigts) pour des sommes misérables tandis que d'aucuns se gobergeaient, je suis resté de marbre.

Peut-être parce que j'ai dès ma lointaine jeunesse pu constater que le piston faisait marcher la machine et qu'il fallait huiler les rouages pour éviter qu'ils ne grippent. Peut-être encore parce que mon expérience m'a amené à constater qu'à tous les niveaux de la société la totale probité n'était pas souvent la règle. Peut-être aussi que mon éducation d'abord et mon expérience (encore!) m'ont détourné de tout sentiment d'envie. Quelles qu'en soient les raisons, je dois confesser une totale incapacité à l'indignation, une exigence morale faiblarde et une absence d'envie inquiétantes. Si à cela on ajoute une tendance à n'accorder que peu d'importance aux tempête qui secouent les verres d'eau et aux événementicules qui bouleversent Landernau, je suis vraiment handicapé.

Comme tout handicapé, je subis une forme de rejet. La meute hurlante semble mal comprendre mon refus de la rejoindre. Je ne changerai pas pour autant. Parce que, voyez vous, je suis de droite et pas populiste pour un rond vu que mon handicap m'en prévient. J'accepte très bien que ceux qui disposent d'avantages ou de positions les permettant en fassent usage. Je ne crois pas en l'égalité. Je n'exige pas d'autrui un sens moral sans faille. Pas plus du ministre que du SDF. Si une position paraît enviable, il faut se donner le mal d'y accéder (ce qui n'est jamais gagné d'avance). Si on est incapable de le faire, quelles qu'en soient les raisons, qu'on se contente de son lot ou qu'on tente de l'améliorer dans la mesure de son possible. C'est ce que j'ai fait depuis que j'ai débarrassé mon esprit des poisons socialisants qu'y avaient été malignement inoculés.

Aux politiques je ne demande QUE d'être efficaces dans la défense d'options conformes aux miennes. Si je ressentais le besoin d'exemples moraux (et je ne le ressens pas), ce n'est pas vers eux que je me tournerais. Je préférerais un corrompu qui résolve les problèmes du pays à un saint incapable. L'exigence d'une moralité parfaite chez les politiciens est un produit d'importation anglo-saxonne. Juste un de plus, comme s'ils n'étaient pas assez nombreux et destructeurs comme ça. Si l'Europe a eu la sagesse de se débarrasser des puritains au XVIIe siècle pourquoi irions-nous importer leurs valeurs plus de 3 siècles plus tard ? De même, sommes-nous à ce point dénués de ressources propres pour monter en épingle les « solutions » sociétales des luthériens scandinaves ? A l'instar du brave Édouard Herriot je crois que la « "La politique, c'est comme l'andouillette, ça doit sentir un peu la merde mais pas trop." à quoi j'ajouterai « A tout péché miséricorde » Je laisse l'anathème aux autres, vu qu'il ne mène qu'au « Tous pourris » qui lui-même mène au populisme qui est à la droite ce que le bœuf mironton est à la vielle de gambe.

Les seules choses qui pourraient me pousser à voter pour un candidat quelconque, en dehors de barrer la route à la gauche, c'est qu'il défende un programme en accord avec ce qui me paraît prioritaire, qu'il me convainque qu'il l'appliquera et qu'il soit en position d'être élu. Je n'en vois pour l'instant aucun qui réunisse ces trois critères.

vendredi 27 janvier 2017

Conseil d'orientation (2)

Venons-en à notre seconde stratégie que je nommerai celle « du parti » par opposition à la première qui est « de terrain ». Cette méthode peut se scinder en plusieurs sous-méthodes. Nous consacrerons un paragraphe à chacune.

Celle qui, sans être assurée, est la plus prestigieuse requiert de vous que vous soyez une bête à concours, ce qui n'est pas donné à tout le monde, Dieu merci, car sinon la concurrence serait plus rude. Donc vous en êtes. Après avoir intégré Sciences-Po, vous entrez à L'ENA en sortez avec un rang honorable qui vous ouvre les portes de la haute administration, laquelle offre,à son sommet des postes bien plus lucratifs que ceux de parlementaire ou de ministre. Vous pouvez, au passage devenir agrégé de quelque chose, ça vous pose en homme de culture et fait joli sur un CV. Intégrer une administration, même si tel n'est pas votre rêve, vous permettra toujours d'assurer la matérielle en attendant mieux. Ce n'est pas M. Hollande, qui déclara jadis pouvoir être payé à ne rien foutre à la Cour des Comptes, qui me contredira. Parallèlement à vos études, il vous faudra militer dans un parti de gouvernement et dans le syndicalisme étudiant. Il vous faudra vous y faire remarquer d'un ténor de votre parti, ministre ou ministrable et parvenir à ce qu'il accepte que vous le secondiez gratuitement, voire moyennant finance. Ce n'est pas forcément une sinécure ! Le politicien arrivé tend à se prendre pour un roi. Flattez-le, endurez sans broncher ses sautes d'humeur, laissez-lui la paternité de vos projets : votre fin justifie ces moyens. Avec un peu de chance, au bout de quelque années vous vous retrouverez bien conseiller d'un ministre ou du président. Bombardez-le alors de rapports et de notes sur des questions diverses et variées. Ils ne seront que rarement lus, mais mettront en valeur votre capacité de travail et de synthèse et vous feront apparaître comme un homme d'avenir. Si ça marche, il n'est pas impossible qu'à l'occasion d'une législative on vous parachute dans une circonscription où un cochon portant la casquette de votre parti ne saurait qu'être élu (quitte à ne pas renouveler son investiture au politicien de terrain qui depuis quarante années y a œuvré pour le parti). Cette méthode est la plus rapide, mais non la plus facile.

Admettons que vous n'ayez ni les capacités ni l'ardeur à étudier que requiert le plan ci-dessus exposé. Vous avez toujours, en étudiant bien mollement, la possibilité d'arriver par le parti. Pour cela, il faut, en plus d'y adhérer, parvenir à se hisser à la tête d'un syndicat étudiant afin de fomenter au sein des universités des troubles aptes à vous propulser sur le devant de la scène. L'étudiant, ou du moins certains étudiants, sont volontiers partants pour des troubles, quels qu'en soient les motivations et leur pertinence car ils permettent de longs débats plus animés que les cours ou TP auxquels d'ailleurs ils n'assistent en général pas. Chacun peut y prendre la parole (sauf les muets, ça va de soi) et s'y faire applaudir à condition d'y sortir des énormités et de faire preuve d'un total irréalisme. Seulement, se hisser à la présidence du syndicat prend du temps , aussi vous faudra-t-il rester longtemps sur les bancs de la fac. C'est ainsi que M. Bruno Julliard, après huit ans de longues et laborieuses études, s'il parvint à faire son chemin à l'UNEF n'alla pas jusqu'à décrocher un mastère. Il est tout de même parvenu à devenir adjoint à la maire de Paris.Est-ce un début ? Est-ce une impasse ? L'avenir nous le dira. Toutefois, certains de ses prédécesseurs ont montré qu'ainsi on pouvait obtenir une place au parlement ou au gouvernement. Le nombre en est toutefois réduit.

Reste le syndicalisme et les associations. Je ne le conseillerai pas. Trop lent, trop hasardeux, peu glamour.

Je ne mentionnerai que pour mémoire la voie héréditaire, celle ou fils ou fille viennent remplacer leur vieux père car elle est réservée aux membres d'un cénacle réduit.

Choisis ta méthode, mon gars !

jeudi 26 janvier 2017

Conseil d'orientation

Tu cherches un boulot super cool et bien payé ? Comme je te comprends, mon petit !Tonton Jacquot a trouvé quelque chose qui te conviendra : politicien ! Tu t'en foutras plein les fouillettes sans trop te fatiguer. Malheureusement, il n'y a pas d'école spécialisée qui y mène suite à un concours. Alors, comment s'y prend-on ?

Il y a deux méthodes, la traditionnelle et l'autre. Commençons par la traditionnelle. Elle prend du temps, et franchement, je ne saurais te la conseiller. D'abord tu t'inscris à un parti. Un parti qui a des chances de gouverner. S'il y en a un qui correspond à tes éventuelles idées vérifie tout de même que ses militants ne présentent aucune menace pour ta progression, sinon, choisis-en un autre offrant de meilleures perspectives. Participe activement à la vie associative locale. Fais-toi remarquer par ton zèle et ton dévouement. Si un siège se libère, n'hésite pas à en briguer la présidence. Sois sympathique avec tous. 

Sois souvent à la mairie. Que ton parti soit dans la majorité ou dans l'opposition, sois assidu aux séances du Conseil Municipal. Félicite chaudement ceux de ton parti pour leurs interventions. Ton énergie, ton souci du bien public, feront, si tu t'y prends bien, qu'on te sollicitera pour une place éligible au CM. Si tu es dans la majorité et qu'on te la propose, n'hésite pas à accepter une délégation d'adjoint. Prends la parole chaque fois que l'occasion se présente et même quand elle ne se présente pas. Si tu es dans l'opposition, dénonce la politique du maire avec véhémence.Si tu es dans la majorité, promeus des projets, de préférence démagogiques mais sans outrance. Aux prochaines élections, si le maire jette l'éponge tu pourras ainsi prendre sa place. Sinon, tu n'auras qu'à attendre cinq ans pour le prochain scrutin. Ne te décourage pas. La route peut être longue...

Admettons que tu parviennes à conquérir la mairie : si tu es de droite, montre-toi pingre sans trop d'excès. Si tu es de gauche, dépense sans compter dans des équipements collectifs plus ou moins utiles. Dans les deux cas investis-toi, si ce n'est déjà fait, dans l'intercommunalité. C'est essentiel pour la prochaine étape : être élu conseiller pour le département ou la région. A chaque niveau montre-toi dynamique, innovant et sympathique. Commence à serrer la main d'inconnus dès que l'occasion se présente. C'est à ça qu'on reconnaît le politicien. Les marchés du dimanche se prêtent à l'exercice (les autres jours il n'y a que des vieux). Semble intéressé par les radotages des vieux, les élucubrations des bavards, promets à chacun tout ce qu'il veut et son contraire. 

Maintenant, tu dois choisir ta voie : la présidence d'une assemblée territoriale ou la députation. Celle que tu as le plus de chance d'obtenir fera l'affaire. Il sera toujours temps de te présenter à celle qui t'attire vraiment quand la situation sera plus favorable. Député ou président départemental ou de Région, il faudra continuer à être partout : on t'invitera à toutes sortes d'inaugurations, de fêtes, de manifestations de tous ordres. Vas-y, quitte à ne passer qu'en coup de vent en cas de concomitance des manifestations. A tes yeux, l'inauguration d'un garage à vélos doit être aussi importante que l'assemblée générale de l'amicale des goitreux de progrès. Et elles le sont : tu te tamponnes de l'une comme de l'autre. Mais elles sont l'occasion de serrer maintes louches, de te montrer « pas fier », préoccupé de tout et de boire des canons (n'en abuses pas trop quand même). 

Avec un peu de chance tu seras réélu à moins qu'une vague rose ou bleue (plus ou moins foncée) ne te mette au chômage pour au moins cinq ans. A moins aussi que tu ne te voies contraint de céder ta place à un adepte de la seconde méthode qui fera l'objet de notre prochain billet.

mercredi 25 janvier 2017

Connards déchaînés ?

J'ai un temps lu le Canard enchaîné. A l'âge de vingt ans, je m'en suis lassé, trouvant chiants les mini-scandales qu'il dénonçait et lourd ce qui lui tenait lieu d'humour. Le seul avantage que cette lecture m'apporta fut de pouvoir prévenir ma mère sur les soupçons qui planaient sur la Garantie Foncière ce qui lui permit de récupérer les fonds qu'elle y avait investi avant que l'affaire n'éclate au grand jour. Mais n'est-il pas normal qu'en dénonçant plusieurs « scandales » par semaine, on finisse par hasard par en signaler un vrai ?

Le dernier lièvre soulevé par cette estimable feuille de chou tend à éclabousser M. Fillon, candidat « de la droite et du centre » à la présidence. Ce petit canaillou (excusez la force du terme!) aurait offert à son épouse un poste d'assistante parlementaire et le salaire y afférant sans que celle-ci ne fournisse en contrepartie le moindre travail. Un emploi fictif, en quelque sorte. Le montant total du butin (il n'y a pas d'autre mot!) se monterait à la somme farineuse (il ne s'agit pas d'une faute de frappe) de 500 000 € (bruts, quand même) sur plusieurs années, y compris après que son mari eut été remplacé par son suppléant pour cause d'entrée au gouvernement !

Et media de faire le buzz. Et politiciens de gauche de simuler l'indignation. Et élus de droite de justifier. Et peuple de gauche et du FN de pousser les hauts cris. Et surtout populisme de se renforcer.

Ne connaissant pas les détails de l'affaire, je me garderai bien de porter le moindre jugement. Je note simplement que ce vénérable torche-cul se serait procuré les bulletins de paye de la dame et aurait recueilli deux témoignages mettant en cause la réalité des services rendus par cette dernière tant à son mari (et à la France!) qu'à la Revue des Deux Mondes (où, prenant goût aux emplois fictifs, elle n'aurait également pas travaillé, moyennant salaire). Avec ça en tirer quelque conclusion que ce soit me paraîtrait léger.

Ce qui est bien moins léger, c'est le populisme stupide qu'exploite et suscite ce genre de « scandales ». Tous pourris, s'écrie le « bon » peuple ! Ces dérisoires affaires de « corruption » ont pour effet de concentrer l'attention sur des questions sans intérêt et de détourner des véritables problèmes que connaît le pays et qui sont bien plus graves. De plus, ils font naître dans l'esprit des foules sentimentales assoiffées d'idéal (plagiat honteux!) l'illusion qu'un changement radical pourrait amener au pouvoir des gens vertueux. On a pourtant vu ce qu'à donné un surnommé « L'incorruptible » du temps de son pouvoir.

Il n'est pas certains qu'un gouvernement des saints serait meilleur qu'un autre. Pour moi, à gauche comme à droite, ces peccadilles me laissent de marbre. On fait profiter ses proches de menus avantages, on prend un peu de beurre dans l'assiette, et alors ? Qui, étant en mesure de le faire ne le ferait pas ? Et même qui, à son petit niveau ne le fait pas déjà ? Tant qu'il ne s'agit que de montants dérisoires, peut-on parler de corruption ou de pourriture ? Il est bien des pays où le problème existe, où les dirigeants se garnissent les poches en détournant à leur profit une part non négligeable du PNB. Est-ce le cas en France ? Dans un pays démocratique comme le nôtre, où existent moult organismes de contrôle, il n'en est rien.

Alors, de papier ou pure players, Canard ou Mediapart, ces officine à scandales n'ont aucun intérêt et sont même nocives et stupides en ce qu'elles affaiblissent une démocratie qu'elles disent défendre et que, ce faisant, elles se tirent une balle dans le pied.

mardi 24 janvier 2017

Du mérite

A plusieurs reprise, j'ai entendu des gens de gauche nier l'existence du mérite personnel. Le raisonnement est simple : nul n'étant responsable de l'hérédité ou des circonstances sociales ou culturelles qui amènent telle ou telle personne à posséder tel talent ou telle qualité qui font son succès, sa renommée ou sa fortune, personne n'a de mérite. Au premier abord, ça paraît raisonnable. Il serait difficile de nier que sans être doté de dons innés et/ou de talents acquis au sein d'un environnement favorable ou stimulant (ne serait-ce que parce qu'il vous donne envie de vous en échapper) on puisse exceller en quelque domaine que ce soit.

En fait, avec ce genre de raisonnement, on parviendrait à nier l'existence de n'importe quoi. Puisqu'une personne n'est pas personnellement responsable de ses tares ou de ses avantages, ceux-ci n'existent pas. N'aurait de véritable existence que ce qu'on ne devrait qu'à soi-même, indépendamment de toute hérédité ou de tout environnement. En gros, aucune qualité, aucun défaut, n'existeraient.

Seulement, quelle que soit l'origine de ce qui amène un individu à développer des qualités morales, une conduite estimable ou à surmonter les difficultés, ça ne change rien au résultat : certaines personnes méritent une grande estime, d'autre une bien moindre.

Cette confusion entre l'origine et le résultat permet de tout rendre équivalent et partant de tout accepter et excuser. De renvoyer dos à dos l'abbé Pierre et Landru, l'un comme l'autre n'étant que le résultat de leur équation personnelle.

Ce refus du mérite est fondamental à l'idéologie de gauche : s'il n'existe pas, il n'y a pas non plus de culpabilité. D'où une indulgence de la justice. Allié à la croyance en une prépondérance de l'acquis sur l'inné, la personne, perdant toute valeur, se trouve n'être que le produit mécanique d'un ordre social injuste qu'il faut bouleverser de manière à ce que tous atteignent l'excellence. Tel est le rêve socialiste. Dommage que, basé sur des erreurs, il ne mène dans un premier temps qu'à l'anarchie avant de conduire à la barbarie totalitaire.